L’histoire de Jack et Matty est résolument sinistre mais l’intrigue glisse du mauvais côté de la pente et vous noie dans une glue de pathos.
Mes impressions : Un roman dont la construction singulière peut s’avérer déstabilisante au premier abord. La narration est entre-coupée de passages (en italique) révélant les pensées des personnages, à vous de deviner lequel, et sans que cela ait un lien avec le texte qui suit. Vous suivez toujours ?
L’histoire de Jack et Matty est résolument sinistre. Trop. On comprend que l’auteur ait voulu nous présenter des personnages dont la détresse les pousse à se surpasser mais l’intrigue glisse du mauvais côté de la pente et devient trop caricaturale à mon goût : c’est le malheur qui s’ajoute à la pauvreté, et à la douleur, et à la tristesse, et à l’injustice, etc.
Bien-sûr, on est happé par le combat de ces ados et leur lutte est bouleversante mais, encore une fois, l’auteur en fait trop. Il me semble que ce roman corresponde davantage à ce que recherchent les lecteurs de young adults et c’est pourquoi il a toute sa place dans le catalogue PKJ. Quant à elle, sa parution simultanée chez Fleuve me laisse un peu dubitative.