Littérature étrangère

La fin des hommes – Christina SWEENEY-BAIRD

Qui a envie de lire un roman qui traite de pandémie au sortir d’une pandémie ? Pas moi.
Et pourtant. J’ai dévoré ce roman en moins d’une semaine et je l’ai trouvé divertissant, haletant, émouvant, intéressant. Pendant une semaine l’auteure m’a plongée dans une réalité parallèle et m’a permis de prendre une peu de distance sur ‘notre’ pandémie.

L’histoire : 2025, une mystérieuse maladie, baptisée le “Fléau”, se répand dans le monde entier. Elle semble ne toucher que les hommes, et très vite, les fils, les maris et les pères meurent. Tandis qu’une moitié du monde s’écroule, des femmes s’élèvent et réagissent, de l’Écosse à Singapour, de la Russie aux États-Unis.

La fin des hommes - Christina SWEENEY-BAIRDMes impressions : En temps normal, je déteste les dystopies. Ce genre de littérature m’angoisse car les situations auxquelles elles font référence sont effrayantes et surtout, elles me sont inconnues. Ici c’était complètement différent car ce que décrit Christina Sweeney-Baird ressemble beaucoup à ce que nous avons vécu avec le Covid (en beaucoup plus dramatique dans son roman).
Quoi qu’il en soit, j’ai eu l’impression de prendre de la distance en lisant ce texte. En adoptant différent points de vue, l’auteur relate avec précision les enjeux de ‘sa’ pandémie et ses répercutions : imaginez la population masculine réduite de 90% !
J’ai lu La fin de hommes avec une certaine urgence, celle de connaître la suite, de savoir ce qui allait se passer pour les nombreux personnages, leur famille, leur société, leur nation. Comment le monde peut-il se remettre d’une telle crise ?
Par certains aspects, le roman de Christina Sweeney-Baird est effroyable, j’en ai eu des sueurs froides et les pages les plus rudes m’ont fortement émue. Toutefois, comme on sèche ses larmes, les chapitres s’égrènent et un « nouveau » quotidien se met en place. Le monde continue sa marche, les hommes et les femmes s’adaptent car c’est ce qu’ils font depuis toujours.

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