La fille d’avant – JP DELANEY

J’ai trouvé cet exemplaire de La Fille d’avant chez la bouquiniste. Comme il était en bon état et que le résumé était très tentant, je l’ai acheté et ai commencé ma lecture dans la foulée (c’est-à-dire 10 min de lecture sur un banc public pendant la pause déjeuner).

L’histoire : C’est sans doute la chance de sa vie : Jane va pouvoir emménager dans une maison ultra-moderne dessinée par un architecte énigmatique… avant de découvrir que la locataire précédente, Emma, a connu une fin aussi mystérieuse que prématurée. À mesure que les retournements de situation prennent le lecteur au dépourvu, le passé d’Emma et le présent de Jane se trouvent inextricablement liés dans ce récit hitchcockien, saisissant et envoûtant, qui nous emmène dans les recoins les plus obscurs de l’obsession.

Mes impressions : Pour moi, la mayonnaise a pris tout de suite. Dès les premières pages, les deux narratrices m’ont plu. Toutes les deux ont vécu un événement traumatisant qui va les amener à vouloir changer de quotidien, de milieu, de maison. Cette maison, justement c’est le One Folgate Street, une œuvre architecturale à part entière, épurée de toute chose superflue et dont les conditions d’emménagement sont implacables. L’architecte n’est ni plus ni moins que l’alter ego de Christian Grey (Cinquantes nuances de Grey) : un dominateur invétéré, épris de contrôle qui a du mal à tenir son slip.
JP Delaney nous prend très facilement au jeu de la suspicion. Comment Emma est-elle morte ? Était-ce réellement un accident ? Toutes ses similitudes entre les évènements qui arrivent à Emma, puis à Jane, amènent un délicieux suspense. Dans cette maison froide et dépouillée, on se sent comme pris au piège. Et si le même sort tragique attendait Jane ?
En Bref : Malgré quelques impressions de déjà vu La fille d’avant offre un suspense agréable, JP Delaney diffuse une certaine tension sans aller jusqu’à angoisser ses lecteurs.